terre en danger

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Capture des criminels nazis

Capture des criminels nazis ....

 

 

Dans la matinée du mercredi 9 mai, près de Berchtes-gaden, une étrange rencontre eut lieu sur une route de montagne, entre un général américain nommé Stack, de la 36e division du Texas qui avait débarqué en Europe en attaquant les côtes de Provence, et le passager d’une grosse Mercedes du Haut Commandement allemand.
De la voiture s’extirpa une masse adipeuse, pansue, mafflue, fessue, comprimée dans un éclatant uniforme gris clair à lourds brandebourgs d’or, et l’instant d’après, l’épaisse silhouette bouffie autour de laquelle flottait un persistant de parfum d’eau de Cologne marchait en direction de Stack, brandissant le lourd. Bâton de commandement constellé d’aigles d’or et de croix gammées, réservé aux maréchaux du Reich.
C’était Hermann Gœring (à droite), second personnage de l’Etat nazi après Hitler et la première question qu’il posa fut celle-ci : Bonjour, général. Maintenant, quand me conduisez-vous à Eisenhower ?
Il fut emmené à Kitzbühel, en Autriche, où sept colosses texans de la 36e division qui avaient attaqué à Salerne, à Cassino et à Saint-Raphaël, veillèrent jour et nuit à sa porte. L’énorme Goering, qui avait été le créateur de la Gestapo, chef de la Luftwaffe, maréchal du Reich et successeur en titre d’Adolf Hitler, ne rencontra jamais Dwight Eisenhower.

 

Quant au  théoricien des doctrines nazies, devenu ministre des Régions occupées à l’Est, Alfred Rosenberg ( à gauche ), il avait purement et simplement été cueilli par des soldats britanniques, dans une chambre d’hôpital du Schieswig-Holstein.
Mais, pour s’assurer de la capture d’un aussi gros gibier qu’Hans Frank ( à droite ), gouverneur de la Pologne, surnommé le Boucher de Cracovie, une brute spécialisée dans l’assassinat collectif, les Alliés durent s’y reprendre à deux fois en l’arrêtant  au milieu de dix mille autres prisonniers ramassés en Bavière  puis en l’empêchant de succomber à ses blessures, après qu’il eut tenté de se taillader les veines à coups de rasoir.
Fritz von. Papen, le politicien retors et rusé de la vieille école d’Hindenburg, dernier chancelier du Reich avant Hitler et qui avait livré l’Allemagne aux Nazis. Ne fit quant à lui aucune difficulté, quand des soldats américains surgirent dans la petite cabane, au fond d’une forêt de Wetsphalie, où il s’était réfugié.  

 

 

Abandonné de tous, mêlé lui-même à des troupes de fuyards refluant vers l’Elbe dans l’espoir d’échapper aux armées soviétiques, il s’était rasé le crâne et les moustaches, un bandeau noir couvrait son œil gauche. Il portait des vêtements civils.
Mais, malgré cela, les Britanniques l’avaient capturé. Alors, quelque chose d’extraordinaire s’était passé. Harcelé de questions sur son identité, le prisonnier avait tout à coup arraché le bandeau qui masquait son visage et, d’une voix tranquille, avait déclaré au capitaine anglais Selvester éberlué : - Oui, je suis le Reichsführer Heinrich Himmler

 

 

En ce milieu du mois de juin 1945, un dernier homme ne se trouvait toujours pas dans les prisons alliées, ni russes. Au G.Q.G.  des Forces britanniques en Allemagne, tout le monde savait néanmoins que Joachim von Ribbentrop se terrait à Hambourg ; mais l’ancien courtier en vins mousseux, élevé à la charge de ministre des Affaires étrangères du Reich, demeurait toujours insaisissable.
Le 1er mai 1945 avait marqué la fin de la carrière de Ribbentrop. Dœnitz, le nouveau chef de l’Etat allemand, lui avait annoncé à la fois la mort du Führer et qu’il était désormais relevé de ses fonctions. Pour couper court à de longues discussions, le Grand-Amiral avait dit par téléphone : ne manquez pas de me rappeler si vous voyez quelqu’un à me recommander pour les Affaires étrangères, qui présente les conditions requises…
Ribbentrop se mit à réfléchir. Et, au bout d’une heure, après avoir fait le tour de toutes ses connaissances, le paon le plus vaniteux de tout le régime des Nazis, téléphona à Doenitz. En toute conscience, il ne pouvait réellement lui proposer qu’une seule personne : c’était lui-même.
Le tort de Ribbentrop fut de ne pas savoir tenir sa langue. A Hambourg, le matin du jeudi 14 juin 1945, à la suite d’une dénonciation, quatre soldats conduits par le lieutenant Adams, de

l’état-major de la 2e armée britannique, firent irruption au cinquième étage d’un immeuble retiré et modeste. Les Anglais frappèrent à la porte. Sans défiance, une jeune femme assez dévêtue leur ouvrit. L’instant d’après, les soldats s’emparaient de Joachim von Ribbentrop, le faux aristocrate, faux diplomate et présentement faux représentant en champagne allemand, tapi dans le lit et recroquevillé sous les draps.
Sur une chaise se trouvaient un complet croisé de bonne coupe, un chapeau noir a bords roulés et une paire de lunettes de soleil qui avaient permis, pendant un mois et demi, à Ribbentrop, d’échapper aux patrouilles lancées à ses trousses. Le lieutenant Adams fouilla la valise poussée sous une armoire. Outre du. Linge fin et un nécessaire de toilette en or, celle-ci contenait une grosse liasse de billets de banque, pour une somme d’environ 500.000 marks, ainsi que des lettres adressées à Churchill, Eden et Montgomery, rappelant le bon vieux temps passé dans la capitale britannique.

 

 



25/10/2010
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